Source ONU (https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/) Entre 1990 et 2015, le taux d’extrême pauvreté dans le monde a reculé, passant de 36 % à 10 %. Toutefois, le rythme du changement s’est ralenti et la crise liée à la COVID-19 risque hélas d’anéantir des...
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Source ONU (https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/)
Après plusieurs décennies de baisse continue, le nombre de personnes qui souffrent de la faim – mesuré par la prévalence de la sous-alimentation – a recommencé à augmenter lentement en 2015. Les estimations actuelles montrent que près de 690 millions de personnes souffrent de la faim, soit 8,9% de la population mondiale – en hausse de 10 millions de personnes en un an et de près de 60 millions en cinq ans.
Le monde n’est pas sur la bonne voie pour atteindre la Faim Zéro d’ici à 2030. Si les tendances récentes se poursuivent, le nombre de personnes touchées par la faim dépasserait 840 millions d’ici à 2030.
Les derniers chiffres du Programme alimentaire mondial révèlent qu’en raison de la pandémie de COVID-19 ce nombre pourrait doubler ; ainsi, 135 millions de personnes supplémentaires risquent de souffrir d’insécurité alimentaire aiguë d’ici à la fin de l’année 2020.
Alors que plus d’un quart de milliard de personnes se trouvent au bord de la famine, des mesures doivent être rapidement mises en œuvre afin de fournir de la nourriture et une aide humanitaire aux régions les plus à risque.
Parallèlement, un changement profond du système mondial d’alimentation et d’agriculture est nécessaire si nous voulons nourrir les 820 millions de personnes qui souffrent de la faim aujourd’hui et les 2 milliards de personnes supplémentaires que le monde comptera d’ici à 2050. Augmenter les capacités de la productivité agricole et renforcer les systèmes durables de production de nourriture sont nécessaires pour permettre de réduire le problème de la faim.
Covid 19 – Riposte
Le Programme alimentaire mondial (PAM), par l’intermédiaire de son programme d’assistance alimentaire, fournit une aide vitale à 87 millions de personnes vulnérables dans le monde. Son analyse des conséquences de la pandémie sur l’économie et la sécurité alimentaire souligne l’impact potentiel de la COVID-19 sur les populations les plus pauvres du monde.
Compte tenu des effets de la pandémie sur le secteur alimentaire et agricole, des mesures rapides sont nécessaires pour garantir que les chaînes d’approvisionnement alimentaire soient maintenues en vie afin d’atténuer le risque de chocs importants ayant un impact considérable sur l’humanité, en particulier sur les pauvres et les plus vulnérables.
Afin de faire face à ces risques, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) exhorte les pays à :
● Répondre aux besoins alimentaires immédiats des populations vulnérables ;
● Renforcer les programmes de protection sociale ;
● Maintenir le commerce alimentaire mondial ;
● Maintenir les rouages de la chaîne d’approvisionnement nationale en mouvement ;
● Appuyer les capacités des petits exploitants agricoles pour relancer la production alimentaire.
Le Plan de réponse humanitaire global à la COVID-19 de l’ONU définit les mesures à prendre pour combattre le virus dans les pays les plus pauvres du monde et répondre aux besoins des personnes les plus vulnérables, notamment celles qui sont confrontées à l’insécurité alimentaire.
Faim
- Une personne sur neuf dans le monde est sous-alimentée (soit 815 millions)
- La majorité des personnes souffrant de la faim dans le monde vivent dans un pays en développement, où 12,9 % de la population est sous-alimentée
Faits et chiffres
- L’Asie est le continent qui compte le plus de personnes souffrant de la faim – les deux tiers de la population totale. Le pourcentage en Asie du Sud a chuté ces dernières années, mais en Asie occidentale il a légèrement augmenté
- L’Asie australe est confrontée à la plus lourde charge de faim, avec environ 281 millions de personnes sous-alimentées. En Afrique sub-saharienne, les projections pour la période 2014-2016 indiquent un taux de malnutrition de près de 23%.
- La malnutrition est la cause de près de la moitié (45%) des décès d’enfants de moins de 5 ans – 3,1 millions d’enfants chaque année
- Un enfant sur quatre dans le monde souffre d’un retard de croissance. Dans les pays en développement, cette proportion peut aller jusqu’à un sur trois
- 66 millions d’enfants en âge d’aller à l’école primaire dans les pays en développement ont faim lorsqu’ils sont en classe, 23 millions en Afrique seulement
- Le secteur de l’agriculture est le principal employeur du monde. C’est le gagne-pain de 40% de la population mondiale actuelle et la principale source de revenu et d’emploi pour les ménages ruraux pauvres
- 500 millions de petites exploitations agricoles fournissent jusqu’à 80 % de la nourriture consommée dans les pays en développement. Investir dans ces exploitations constitue donc un moyen considérable d’améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition des plus pauvres et d’accroître la production alimentaire pour les marchés locaux et mondiaux
- Depuis les années 1900, quelque 75 % de la diversité des cultures a disparu des champs des agriculteurs. Une meilleure utilisation de la biodiversité agricole peut contribuer à des régimes alimentaires plus nutritifs, des moyens d’existence améliorés pour les communautés agricoles et créer de systèmes agricoles plus résilients et durables
- Si les femmes des régions rurales jouissaient au même titre que les hommes d’un accès à la terre, à la technologie, aux services financiers, à l’éducation et aux marchés, le nombre de personnes souffrant de la faim serait réduit de 100 à 150 millions.
- 1,4 milliard de personnes n’ont toujours pas accès à l’électricité – la plupart vivant dans les zones rurales de pays en développement. La pauvreté énergétique dans de nombreuses régions est un obstacle fondamental à la réduction de la faim et à la production de nourriture nécessaire pour satisfaire les futurs besoins
Objectifs et faits
- 2.1 D’ici à 2030, éliminer la faim et faire en sorte que chacun, en particulier les pauvres et les personnes en situation vulnérable, y compris les nourrissons, ait accès tout au long de l’année à une alimentation saine, nutritive et suffisante 2.2 D’ici à 2030, mettre fin à toutes les formes de malnutrition, y compris en réalisant d’ici à 2025 les objectifs arrêtés à l’échelle internationale relatifs aux retards de croissance et à l’émaciation parmi les enfants de moins de 5 ans, et répondre aux besoins nutritionnels des adolescentes, des femmes enceintes ou allaitantes et des personnes âgées2.3 D’ici à 2030, doubler la productivité agricole et les revenus des petits producteurs alimentaires, en particulier les femmes, les autochtones, les exploitants familiaux, les éleveurs et les pêcheurs, y compris en assurant l’égalité d’accès aux terres, aux autres ressources productives et intrants, au savoir, aux services financiers, aux marchés et aux possibilités d’ajout de valeur et d’emploi autres qu’agricoles2.4 D’ici à 2030, assurer la viabilité des systèmes de production alimentaire et mettre en œuvre des pratiques agricoles résilientes qui permettent d’accroître la productivité et la production, contribuent à la préservation des écosystèmes, renforcent les capacités d’adaptation aux changements climatiques, aux phénomènes météorologiques extrêmes, à la sécheresse, aux inondations et à d’autres catastrophes et améliorent progressivement la qualité des terres et des sols2.5 D’ici à 2020, préserver la diversité génétique des semences, des cultures et des animaux d’élevage ou domestiqués et des espèces sauvages apparentées, y compris au moyen de banques de semences et de plantes bien gérées et diversifiées aux niveaux national, régional et international, et favoriser l’accès aux avantages que présentent l’utilisation des ressources génétiques et du savoir traditionnel associé et le partage juste et équitable de ces avantages, ainsi que cela a été décidé à l’échelle internationale2.a Accroître, notamment dans le cadre du renforcement de la coopération internationale, l’investissement en faveur de l’infrastructure rurale, des services de recherche et de vulgarisation agricoles et de la mise au point de technologies et de banques de gènes de plantes et d’animaux d’élevage, afin de renforcer les capacités productives agricoles des pays en développement, en particulier des pays les moins avancés2.b Corriger et prévenir les restrictions et distorsions commerciales sur les marchés agricoles mondiaux, y compris par l’élimination parallèle de toutes les formes de subventions aux exportations agricoles et de toutes les mesures relatives aux exportations aux effets similaires, conformément au mandat du Cycle de développement de Doha2.c Adopter des mesures visant à assurer le bon fonctionnement des marchés de denrées alimentaires et des produits dérivés et faciliter l’accès rapide aux informations relatives aux marchés, y compris les réserves alimentaires, afin de contribuer à limiter l’extrême volatilité du prix des denrées alimentaires
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